Soir de Toussaint
Les allées, les chemins se perdent dans le vent ;
La brume qui descend du haut des grands cyprès
Ceint les pierres, les croix, ces symboles d’après
Qui cultivent sans fin la mémoire d’avant.
Les mots si lourds gravés en belles lettres d’or
Sur des plaques glacées où le temps s’est figé,
Parlent du beau passé, de la vie abrégée,
Des sentiers empruntés, de l’âme qui s’endort.
J’aime m’y recueillir dans le calme émouvant
D’un soir de novembre parmi les fleurs des prés,
Les chrysanthèmes blancs, pour être enfin prêt
A inviter l’amour de l’ombre d’un vivant.
Les sourires chéris que j’appelle si fort
Emplissent de douceur mon esprit d’affligé.
Si grande est la douleur à jamais infligée
Par cette présence, là ! derrière la mort...
JIEL
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