lundi 8 août 2022

La grande sècheresse de 1883

 

Bien que le village soit construit sur une assez importante nappe phréatique (une quinzaine de puits sur le vieux village), l'eau a longtemps été un problème à Rustiques. 

 

On trouve trace de la construction d'un puits public dans une délibération du conseil municipal en 1838.


Il a été creusé dans l'abreuvoir public (aujourd'hui emplacement de l’auto gare). Dans une délibération du 09-06-1841 on peut lire : « Le conseil municipal décide de faire réparer l'abreuvoir public pour obtenir qu'il soit constamment alimenté en y conduisant par le moyen le plus avantageux les eaux surabondantes d'une fontaine située au nord du village (ce qui est aujourd'hui la façade de Mme Dézarnaud) à 43 mètres grâce à une conduite en poterie mastiquée. L'abreuvoir est remplacé par une auge de 4 m sur o,40 en pierre de taille. Cette auge sera pleine en hiver et une grande partie de l'été, car elle sera alimentée par le trop plein de la fontaine ». 

Quand le ruisseau de La Chapelle coule abondamment comme ici à la paÏchère (1964), c'est bon signe, les nappes phréatiques sont pleines.

 

Dans une délibération du 14 août 1883 on peut lire :  M. le maire dit : « vous savez tous aussi bien que moi que la commune souffre depuis quelques temps déjà du manque d'eau, que si des mesures promptes ne sont pas prises, dans un délai malheureusement trop proche il n'y en aura pas même pour les besoins les plus indispensable des ménages. Reconnaissant que ce que vient de dire M. le président est de la plus exacte vérité, considérant que la pompe principale désignée sous le nom de grande pompe a toujours fourni de l'eau en abondance, que si actuellement elle est à sec cela dépend non seulement de la grande sécheresse mais principalement du besoin de nettoyage et décide à l'unanimité de faire nettoyer et recreuser le puits de la grande pompe de deux mètres.

En mars 1905, la municipalité décide d'acheter un terrain au lieu dit « les combes », au nord-est du village, en bordure du ruisseau de La Chapelle, afin d'y creuser un puits de captation, ce sera un échec, l'eau n'est pas au rendez-vous.

Alors que le puits communal se situe sous l'autogare, l'ancienne pompe est toujours présente. Elle a alimentée en eau potable le village pendant de nombreuses années.


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