Emile Cazajou, ancien exploitant agricole, coule une retraite paisible auprès de Colette, une ancienne rustiquoise, qu’il a épousé après avoir perdu sa première femme.
La chasse et le ball-trap ont été ses grandes passions. Il a connu la belle époque de la chasse après la guerre.
« A dix douze ans je suivais à la chasse mon père Edmond qui était aussi un fin tireur et j’ai fais ma première ouverture en 1948 à l’âge de 16 ans, ce jour là j’ai tué 24 perdreaux. Il n’y avait pas de chasse privé sur le territoire de Badens, on chassait partout, et souvent le soir après le travail je partais avec le fusil et je revenais avec 5 ou 6 perdreaux. J’en faisais profiter les voisins et les amis. Il y a eu jusqu’à 120 chasseurs à Badens, un record ! Aujourd’hui ils sont 7 ou 8 et il n’y a pratiquement plus de petit gibier. Heureusement les sangliers qui prolifèrent se sont installés dans la plaine, et les chasseurs ont ainsi l’occasion d’organiser quelques battues».
A Rustiques, Emile Cazajou a chassé dans les bois pendant 4 ou 5 ans avec l’équipe qui loue la chasse.
Il aime bien raconter cette anecdote qui a engendré une belle rigolade : « Un jour au cours d’une battue, un sanglier qui venait d’être blessé, déboule tout d’un coup face à moi et me renverse, me voilà par terre, le fusil d’un coté et les lunettes de l’autre. Et les chasseurs arrivent autour de moi en me criant, Emile … Emile ..., le sanglier est parti avec tes lunettes ! »
Avant 1960, la myxomatose n’existait pas et les lapins pullulaient, tellement qu’on autorisait le furetage : « Un jour nous étions postés autour d’une garenne, nous avions mis le furet et il sortait des lapins en pagaille, j’en ai tué 39 ce jour là, mais ma préférence c’était la chasse au perdreau ».
Ce qui a peut être amené Emile a s’intéresser au ball-trap. D’abord à Rieux Minervois, il est maintenant
Un fusil spécial ball-trap |
au club de La Malepère à Alairac. Malgré son âge, il a gardé, adresse, réflexe et précision.
En 2006 à Lézignan, il avait terminé 2 ème du championnat de ligue dans la catégorie Super vétéran avec un score remarquable de 86/100. Dès la fin de l’hiver il s’alignera dans les ball-traps de la région, les cartouches sont déjà commandées.
Au Bertrandou près de Montolieu, à Lézignan, mais aussi dans les départements environnants comme le Tarn (Escoussens), la Haute Garonne (St Julien du Puy) ou le Tarn et Garonne, il est connu et chaque fois accueilli à bras ouverts.
Médailles, coupes et autres trophées, les récompenses accumulées au fil des années par Émile Cazajou |
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