jeudi 13 juillet 2023

Du nouveau dans le personnel communal

 

Dans le précédent chapitre, nous avons évoqué les compétences rares et nécessaires que possédaient le secrétariat de mairie, un poste mal connu souffrant actuellement d'une certaine désaffection alors qu'il est absolument indispensable.


Les services techniques partagent un point commun : la polyvalence et le contact au plus près avec la population. En termes de compétences, elles sont multiples avec le maniement d'outillages « à risque » nécessitant un savoir-faire tels que tronçonneuses, disqueuses, etc... Ainsi qu'une formation CACES obligatoire pour la conduite d'engins : mini-pelle, camion nacelle et autres.

Faisons donc connaissance avec « les couteaux suisses » de Rustiques. 

 

Dimitri Durand, le chef de service, est un jeune quadra anciennement maçon. Cela fait 14 ans qu'il œuvre pour la commune. On voit bien comme il en parle qu'il aime son travail, malgré la dureté de la


tâche : « C'est souvent imprévu même si l'on essaye de planifier les choses au mieux. En dix minutes, on peut passer de la peinture d'un local à devoir dégager un arbre tombé en travers d'un chemin. »

Aymeric Allaigre le seconde. Bientôt 40 ans lui aussi, originaire de l'Allier où il était surveillant de collège, il est arrivé ici par amour pour une Rustiquoise, et cela fait 3 ans qu'il a troqué le sifflet pour les outils.

On sent une bonne ambiance dans cette équipe. Avec un sourire en coin, voilà comment Aymeric résume son travail : « Moi j'adore mon chef. » Plus sérieusement il explique son choix: « On suit les saisons. C'est un travail qui peut être répétitif mais c'est jamais lassant. Et surtout on a l'impression de servir à quelque chose. C'est du concret. » 

 

En ce début d'été, ils ont accueilli en stage Axel, 17 ans. Celui-ci est en Bac Pro de Gestion des Milieux naturels et de la Faune. Il espère plus tard pouvoir travailler dans la Bio-diversité, et il a démontré pendant ces quatre semaines une application et une motivation qui ont impressionné ses collègues adultes. D'autant qu'il n'était pas rémunéré, juste là par désir d'apprendre et de bien faire. Il compte bien

Axel, 17 ans, en stage

revenir l'année prochaine, après l'obtention de son bac. « Le travail me plaît ici. On fait pas que ramasser les feuilles et débroussailler. »

En effet, on peut rajouter à la liste non exhaustive la rénovation de logements, la signalétique, les réparations diverses et variées, l'entretien paysager, et notamment la surveillance et la gestion des ruisseaux régulant l'écoulement d'eau dans une problématique de risque d'inondation. Sans oublier aussi les choses à faire moins agréables. Dimitri en parle de façon un peu désabusée : « Évidemment le plus ingrat c'est de devoir s'occuper des déchets que l'on peut retrouver hors bacs. Nous avons la chance de vivre dans un environnement naturel que certains ne respectent pas assez. » Il ne manque pas de rajouter ce qui change avec l'époque actuelle : « Depuis 4 ans on est zéro phyto. Ça veut dire qu'on n'utilise plus aucun produit chimique. Alors forcément, ça oblige à un entretien beaucoup plus régulier. C'est moins facile mais c'est mieux pour la planète. »

Voilà ce qu'on peut dire de ces gens qu'on croise en tenues de chantier sur le bord des routes ou dans les villages. Ces besogneux qui nous arrangent bien la vie. 

Loïc  Balarac


 


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