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Barthélémy Sire |
En 1930, c’était
le garde champêtre qui ramassait les ordures ménagères avec une
simple brouette, deux fois par semaine. Seul employé communal à
temps plein, il avait en charge le nettoyage des rues, des caniveaux.
Il était aussi l’appariteur et remontait régulièrement l’horloge
du village. Rustiques avait alors 270 habitants.
La brouette étant
devenu trop petite au cours du mandat de jacques Hudelle en 1940 la
municipalité a acheté un engin tricycle, d’une contenance de 4 à
5 brouettes que l’employé communal poussait dans les rues. Il
allait alors vider les ordures en bordure des maisons au lieu dit le
pont d’Agard (aujourd’hui un parking). Il faut dire que les
déchets ménagers n’étaient pas très importants : quelques
boites de conserves en particulier… Et encore, en ce temps là, les
enfants aimaient jouer avec les boites de sardines vides, deux
reliées par un fil de fer et c’était un camion remorque, 5 à 6
c’était alors un petit train...
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Une ancienne décharge mise à jour |
A cette époque là
, a l’épicerie de Juliette celle-ci remplissait la bouteille
d’huile sous le tonneau et haricots, petits pois et tout le reste
se vendaient en vrac. La laitière tout les matins livrait le lait
en vrac, en faisant du porte à porte.
Le changement est
venu en 1970, quand le premier super marché a ouvert aux quatre
chemins à Carcassonne, bientôt suivi par celui de Trèbes route de
Rustiques.
Au village le garde
n’en pouvait plus de pousser son tricycle et les ordures
s’amoncelaient au pont d’Agard. La municipalité de Francis
Mourlan a alors décidé en 1971 d’acheter un dumper, faisant d’une
pierre deux coups : une capacité plus grande et surtout un
moteur qui permettrait d’aller vider les ordures à 2 Km, tout en
évitant de la fatigue à l’employé communal. Il y avait chemin de
la Pège de nombreux trous, c’étaient les anciennes carrières de
pierres qui pendant des siècles avaient servi à construire le
village. En attendant que soit créé le ramassage intercommunal
plusieurs ont été ainsi remplies puis recouvertes de terre arable
et enfin plantées de pins dans les années 1990.
Aujourd’hui c’est
l’agglo qui collecte les ordures deux fois par semaine. Les
rustiquois sont très sensibilisés au tri et au recyclage des
déchets et les containers disposés aux quatre coins du village se
remplissent à une vitesse incroyable.
Si Barthélémy Sire
qui poussait la brouette municipale dans les rues en 1930 revenait,
il n’en croirait pas ses yeux !
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1973: Le garde champêtre Jacques Gorce est motorisé et va vider les ordures ménagères dans les anciennes carrières de la Pège |
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