Deux ans de prison
ferme avec maintien en détention, obligation de soins et d’un
suivi socio-judiciaire ; le prévenu devra aussi payer1 000 €
d’amende au titre des dommages-matériels et 500 € au titre des
dommages économiques au gérant du camping de Rustiques. Il devra
également payer 1500 € au titre des dégâts matériels et 500 €
au titre des dommages de matériels d’animation au propriétaire
des deux caravanes qu’il a incendiées.
Hier, lors de
l’audience du tribunal, à Carcassonne, l’homme qui passait en
comparution immédiate est donc ressorti comme il était venu :
les menottes au poignets.
Incendie inexpliqué: un hangar à l'entrée du village |
Les faits qui lui
étaient reprochés se sont produits dans la nuit du 6 au 7 juillet
dernier à Rustiques. Le gérant du camping s’aperçoit que deux
caravanes sont la proie des flammes. Il comprend rapidement qu’il
s’agit d’un acte criminel, constat confirmé par les caméras de
vidéo-surveillance : elles montrent un homme venant du village,
entrant dans le camping et qui en ressort quelques temps plus tard
alors que deux caravanes se mettent à brûler. En visionnant les
films le maire du village à la surprise de reconnaître l’un de
ses employés municipaux, employé depuis quatre ans dans le cadre du
remplacement d’un agent en arrêt (identification confirmée par un
employé municipal qui lui a reconnu son collègue). L’incendiaire
est alors appréhendé et entendu par les gendarmes. Hier il a tenté
d’expliquer son geste non sans avoir dit qu’il regrettait ce
qu’il avait commis : « je mets ça sur le compte de
l’alcool. Je ne savais plus ce que je faisais. Je montais un
porte-moto, j’avais besoin d’une roue de jockey (NDLR : roue
avant de caravane, alors je suis allé au camping pour en chercher
une. » qu’il a oublié en repartant… Le gérant du
camping et le propriétaire des caravanes se sont portés parties
civiles. Celui-ci a témoigné en larmes, déplorant la perte de 40
ans de souvenirs, de jeux pour enfants, de maquillages de clowns
qu’il entreposait dans ces caravanes : « Moralement,
les dommages sont incalculables », a t’il dit à la
présidente. « Le pire c’est que parfois mes enfants dorment
à l’intérieur quand ils viennent en vacances ici ».
Le procureur a
requis deux ans ferme et obligation de soins faisant référence au
rapport du psychiatre qui parle de pyromanie compulsive. L’avocate
de la défense a rappelé que « le prévenu savait que les
caravanes étaient vides sinon il n’aurait jamais mis le feu »
Trois autre incendies criminels inexpliqués en trois ans sur le village. Y a t'il un rapport avec cette affaire ? L'enquête le dira ! |
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