Le parc du château, que les enfants, dans les années 1950 appelaient « le bois de la mare » a été vraiment un parc jusqu'à la guerre de 1914 environ. Il était entretenu à temps complet par un employé qui habitait avec sa famille dans une maison située au fond du parc : « la maison du jardinier », soit à environ 800 m du village.
![]() |
2021: L'éco pâturage chemin de la Pège |
Ce parc existe depuis plus de trois siècles, certains arbres, dont deux énormes platanes et plusieurs chênes en témoignent. La maison du jardinier a été construite au 18 ème siècle par d’excellents maçons, ce qui est visible ! Bien qu’elle est perdu son toit, on constate que les murs extérieurs ont été réalisés dans les règles de l’art. Une partie de la maison était réservée à l’habitation et l’autre servait d’écurie pour ânes ou mulets.
A cette époque là le seigneur du château possédait la majorité des terres du village, il employait beaucoup de personnel, que ce soit au château, sur ses terres ou pour entretenir les deux parcs, le petit autour du château ou le grand parc dont il est question.
Pour accéder au parc il y avait une allée de palmiers, « l'allée des roses », dont aimait parler Henriette Nicloux ; les rosiers sont morts depuis longtemps et les palmiers ont disparu par la suite.
Même si elle a toujours eu un faible débit, il y a, à 50 m de la maison du jardinier une source qui était jusqu’à cette année intarissable. C’est probablement parce qu’il y avait cette source que ce grand parc a été construit au 18 ème siècle. on y a creusé une mare et construit tout à coté une bâtisse dans laquelle était installée une imposante pompe actionnée par une noria installée en surface. Un âne ou un mulet attelé à un timon en tournant en rond faisait marcher la noria et grâce à ce système l'eau montait et servait à
l’arrosage. Dans les années 1950-60, le mécanisme tout rouillé était encore en état de marche, Il ne manquait que le timon, beaucoup de dégrippant, et le bourricot pour le faire tourner.
Le bois de la mare était un excellent terrain de jeux pour les garçons qui faisaient des barrages sur le ruisseau de La Chapelle traversant le parc, ils dénichaient les petites corneilles dans les trous de murs de la maison du jardinier, car c’était une époque où chaque garçon avait, sa palombe, son corbeau ou son écureuil qu’il soignait ainsi amoureusement. Des animaux qui appréciaient les soins qu’on leur prodigué et se laissaient facilement adopter.
La télé n’existant pas dans les années 1950, les enfants vivaient dans la nature au milieu d’une faune qui a beaucoup changé depuis. Aujourd’hui ce sont les sangliers qui descendent de la montagne pour peupler nos bois, faisant ainsi le bonheur des chasseurs !
![]() |
1966: Lâcher de lièvres : de G à D: Jeannot Espérilla, Charles Mourlan, Jeannot Ilhe qui libère le lièvre, Charles Mourlan père, Paul Gaston |
![]() |
Des arbres qui ont environ trois siècles dans l'ancien parc du château |