Ce lundi tragique marquera à jamais la mémoire des
Audois. Dès deux heures du matin, le maire Henri Ruffel, ses adjoints, la
secrétaire et quelques habitants étaient à la mairie devant laquelle commençait
à déferler un véritable torrent descendant des lotissements, mais surtout du
versant ouest de la commune. Le ruisseau de la Pège a vite débordé inondant le
terrain de sport et le foyer municipal. C’était un torrent qui descendait vers
le village et si on y ajoute le ruisseau de la Chapelle, qui draine l’eau du
versant nord, plus les lotissements, en quelques minutes les maisons du bas du
village étaient envahies par un mètre d’eau. La municipalité rassurait et
confortait les gens âgés, personne n’étant en réel danger.
Fort heureusement, le bassin de rétention construit au
nord du village sur le ruisseau de la Chapelle par l’agglo et la municipalité
de Charles Mourlan, décédé l’année dernière, a pleinement joué son rôle. En
deux heures, il a retenu 40 000 m³ d’eau. Celle-ci s’étendait jusqu’au domaine
de Rouïre, un lac de sept hectares, plein à raz bord. Du jamais vu… et à ne
jamais revoir ! Un « lac » qui a régalé les photographes et nous
a préservés d’une catastrophe sans précédent.
Au lever du jour, la solidarité a joué spontanément.
Les Rustiquois sont arrivés armés de bottes, de pelles et de brouettes, aidés
par Jean Soulié avec son camion-benne en renfort du camion municipal. Ils
étaient une cinquantaine, tout sexe confondu, qui nettoyaient les maisons, qui
dégageaient la chaussée, qui posaient des barrières de sécurité. A 16 H le
village était propre. Coté dégâts rien à voir avec les villages durement
touchés, quelques murs effondrés, des chaussées à refaire et une quinzaine de
maisons qu’il va falloir réhabiliter.
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